Découvrez l'interview exclusive de Caroline Fouque et Virginie Monnet-Corti, présidentes de leurs séances respectives.

Bonne lecture !


 

LES SÉANCES SFPIO & EFP À L’ADF 2022 

Par Caroline Fouque & Virginie Monnet-Corti

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Fidèle à la tradition, la SFPIO organise dans le cadre de l’ADF 2022 une séance de prestige à laquelle est associée cette année l’EFP, la Fédération Européenne de Parodontologie. 

Orateurs reconnus au niveau international, les intervenants de cette séance préparée par Virginie Monnet-Corti et Caroline Fouque vont dresser pour nous un tableau des pratiques actuelles validées par l’EFP. 

Une partie clinique consacrée à la chirurgie muco-gingivale complètera ce programme très complet. Nous avons sollicité les présidentes de séance afin de mieux comprendre les intérêts et enjeux de cette séance.

 

Les participants au récent congrès de l’EFP 10 à Copenhague ont pu apprécier les qualités des intervenants que vous avez invités. Pouvez-vous nous les présenter ?

C. Fouque, V. Monnet-CortiIlham Mounssif est italienne. Elle partage son activité de parodontie et d’implantologie exclusives entre l’université de Bologne et son cabinet privé. Elle travaille depuis toujours aux côtés de Giovanni Zucchelli. Pour tous ceux qui lisent les articles scientifiques sur la chirurgie plastique parodontale, son nom est incontournable !

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David Herrera est professeur et chef du département de Parodontologie à l’université Complutense de Madrid en Espagne. Il a été le président scientifique du dernier Europerio 10, en juin 2022 à Copenhague. Il est l’auteur de plus de 150 publications scientifiques.

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Lior Shapira, past président de l’EFP, est professeur et chef du département de Parodontologie à l’université - Hadassah à Jerusalem en Israël. Il a publié plus de 170 articles scientifiques sur la parodontologie et l’implantologie. Actuellement, il fait partie des comités de rédaction de : The Journal of Clinical Periodontology et The Journal of Periodontology.

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Elena Figuero est professeur en parodontologie et doyenne associée à la Faculté d’odontologie, de l’Université Complutense de Madrid en Espagne. Elle travaille dans l’équipe de recherche du Pr Mariano Sanz (qu’on ne présente plus), aux côtés de David Herrera : ETEP (Etiology and Therapy on Periodontal Diseases) Research Group . Elle est l’autrice de très nombreuses publications et elle est très active au sein de l’EFP. 

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Le programme propose des traitements allant des parodontites à la chirurgie muco-gingivale. Tout ça en trois heures ?

CF, VMC : L’ EFP ( Fédération Européenne de Parodontologie) réunit les sociétés nationales de parodontologie et d’implantologie de tous les pays européens. De fait, entre l’EFP et la SFPIO les liens sont très forts.

Comme dans une grande famille, nous aimons nous réunir. Pour autant, les deux séances seront distinctes l’une de l’autre car les sujets sont très différents, bien qu’ils traitent tous les deux des formes sévères.

Ilham Mounssif traitera durant 1h30 le recouvrement des récessions gingivales les plus complexes que nous puissions rencontrer. 

La seconde partie de l’après-midi sera consacrée au traitement des parodontites sévères, dont la prise en charge est elle aussi ardue et souvent délicate. Il s’agit là de trouver le juste équilibre entre traitement et conservation des dents tout en réhabilitant les dents manquantes dans un contexte parodontal compromis.

VMC : La mission que j’ai confiée aux 3 conférenciers est de proposer des stratégies fiables de prise en charge multi-disciplinaire des séquelles des parodontites de stade IV. En un temps aussi court, ce seront forcément des présentations très synthétiques et très pratiques. Quoi de mieux que les auteurs eux-mêmes de publications pour en extraire la substantifique moëlle ?  

David Herrera partagera avec nous les dernières recommandations de l’EFP, véritable guide de pratiques cliniques accessible à tous les praticiens. Il aura la mission de démythifier la complexité des prises en charge des patients atteints de parodontite de stade IV. En effet, leur traitement repose sur une approche multidisplinaire, indispensable pour réhabiliter les séquelles fonctionnelles chez ces patients.

Lior Shapira nous expliquera comment planifier, je dirais même orchestrer, puis réaliser la réhabilitation de la fonction, la restauration du confort masticatoire et le traitement des traumatismes occlusaux secondaires, ainsi que la restauration de la dimension verticale de l’occlusion. Ces traitements doivent être souvent  mis en œuvre simultanément au traitement parodontal.

Elena Figuero abordera spécifiquement le traitement des patients atteints de parodontite de stade IV avec une migration dentaire pathologique, chez qui la correction orthodontique est considérée comme une option de traitement. Dans ces cas, le traitement orthodontique peut être planifié mais ne doit pas être mis en œuvre avant d’avoir atteint les objectifs du traitement parodontal, à savoir des poches maintenables peu profondes et le contrôle de l’inflammation parodontale.

On connait l’excellence de l’école marseillaise en muco-gingivale ; l’école bolonaise représentée ici par Illham Mounssif est-elle porteuse d’approches spécifiques dans le traitement des récessions multiples ?

CF : Je me permets de répondre en tant qu’élève de l’école Marseillaise, ce dont je suis très fière ! J’ai eu beaucoup de chance d’accéder à cet enseignement.Il me semble que notre école est ouverte sur toutes les techniques de chirurgie muco-gingivale.

L’école italienne dont est issue Ilham Mounssif est par exemple à l’origine de techniques comme le Lambeau déplacé coronairement sans incisions de décharge, devenu “lambeau enveloppe déplacé coronairement“.  Ilham et son équipe n’ont eu de cesse de faire évoluer la technique pour l’adapter aux traitements des récessions les plus complexes. J’ai hâte d’entendre ses conseils et de découvrir ses tours de mains.

VMC : Je suis sûre, je sais, que, dans l’ensemble, nous partageons les mêmes valeurs muco-gingivales cependant dans les détails techniques et dans les indications, nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres. Tout ceci sous l’éclairage didactique d’Ilham Mounssif.

Caroline Fouque, vous venez d’être élue à la tête de la SFPIO. Quelle est la place de votre société au sein de l’ADF et quel rôle entend-elle y jouer ?

La SFPIO est un des membres fondateurs de l’ADF. Là encore, la SFPIO fait partie de la famille.

Pour les prochaines années, je souhaite que la SFPIO puisse être consultée en tant que société experte représentative de très nombreux praticiens pratiquant la parodontologie et l’implantologie, au-delà de ceux qui en ont une activité exclusive. Plus largement, l’idée est de collaborer avec l’ADF pour renforcer notre rôle de conseil, donner notre avis quant aux axes d’évolution de la profession, et développer notre rôle dans la formation des praticiens.

L’une des actions retenues est d’ailleurs de mettre en œuvre ensemble une formation DPC en e-learning sur nos thématiques. Enfin, la collaboration s’exerçant dans les deux sens, l’ADF peut compter sur notre présence, notre écoute et notre participation aux différentes instances stratégiques œuvrant pour le bien de la profession.


 

Cette interview a été initialement publiée dans Objectif Paro #59, daté de septembre 2022. Pour le lire dans son intégralité, cliquez ici !

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